Les complications du diabète

Les complications du diabète

Les complications associées au diabète à long terme affligent une proportion importante des diabétiques : environ 4 sur 10 en souffrent, indépendamment du type de diabète.

Un taux de glucose sanguin (ou glycémie) trop élevé, même de façon périodique, peut occasionner avec le temps de graves problèmes de santé.

Plus le diabète apparaît tôt dans la vie, plus le risque de complications s’accroît. Il est cependant tout à fait possible de retarder ou de prévenir la majorité des complications par un contrôle strict de la glycémie.

Un diabète non diagnostiqué ou mal contrôlé peut aussi entraîner de graves complications aiguës, qui sont des urgences médicales.

Complications aiguës du diabète

 

Acidocétose diabétique
Il s’agit d’un état qui peut être fatal. Lorsque l’organisme manque d’insuline, il remplace le glucose par un autre carburant : les acides gras. Cela produit des corps cétoniques qui, eux, augmentent l’acidité de l’organisme.
Symptômes : une haleine fruitée, une déshydratation, des nausées, des vomissements et des douleurs abdominales. Si personne n’intervient, une respiration difficile, un état de confusion, le coma et la mort peuvent survenir.
Comment la détecter : une glycémie élevée, le plus souvent autour de 20 mmol/l (360 mg/dl) et parfois plus.
Que faire : si une acidocétose est détectée, se rendre au service d’urgence d’un hôpital et contacter son médecin par la suite afin d’ajuster la médication.

État hyperosmolaire
Lorsque le diabète de type 2 n’est pas soigné, le syndrome hyperosmolaire hyperglycémique peut se manifester. Il s’agit là d’une véritable urgence médicale qui est fatale dans plus de 50 % des cas.
Symptômes : l’augmentation des mictions, une soif intense et d’autres symptômes de déshydratation (perte de poids, perte de l’élasticité de la peau, assèchement des muqueuses, accélération du rythme cardiaque et hypotension artérielle).
Comment le détecter : une glycémie qui dépasse 33 mmol/l (600 mg/dl).
Que faire : si un état hyperosmolaire est détecté, se rendre au service d’urgence d’un hôpital et contacter son médecin par la suite afin d’ajuster la médication.

Complications à long terme

Pratiquement toutes les parties du corps peuvent subir les contrecoups d’un diabète mal contrôlé : le coeur, les vaisseaux sanguins, les reins, les yeux, le système nerveux, etc. Autant d’organes peuvent être touchés car, avec le temps, l’hyperglycémie affaiblit les parois des petits vaisseaux sanguins qui approvisionnent tous les tissus en oxygène et en éléments nutritifs.

Troubles oculaires. Le diabète peut conduire à une détérioration progressive de la vision. Il peut aussi mener à la formation de cataractes et au glaucome, même à la perte de la vue. Les troubles oculaires constituent la complication du diabète la plus fréquente. Pratiquement toutes les personnes souffrant du diabète de type 1 en développent, tandis qu’ils touchent 60 % des diabétiques de type 2. La rétine est la partie de l’oeil la plus souvent touchée, mais d’autres parties peuvent l’être aussi.

Neuropathie. La neuropathie est le nom donné aux affections qui touchent les nerfs et qui peuvent être passablement douloureuses, quelle qu’en soit la cause. Elle se forme dans les 10 premières années du diabète chez 40 % à 50 % des personnes diabétiques de type 1 ou 2. La neuropathie découle d’une mauvaise circulation sanguine (donc d’un apport en oxygène insuffisant pour les nerfs) et du taux élevé de glucose qui altère la structure des nerfs. Le plus souvent, le sujet ressent des picotements, des pertes de sensibilité et des douleurs qui se manifestent d’abord au bout des orteils ou des doigts, puis remontent progressivement le long des membres atteints. La neuropathie peut aussi toucher les nerfs qui contrôlent la digestion, la pression sanguine, le rythme cardiaque, les organes sexuels et la vessie.

Sensibilité aux infections. L’élévation de la glycémie et la fatigue parfois engendrée par la maladie rendent les diabétiques plus à risque d’infections périodiques parfois difficiles à guérir. Il peut s’agir d’infections de la peau, des gencives, des voies respiratoires, du vagin ou de la vessie. En outre, le diabète peut ralentir le processus de cicatrisation, ce qui peut causer des infections récalcitrantes dans les plaies. Les infections aux pieds sont les plus fréquentes. En partie dues à la neuropathie, elles peuvent s’accompagner d’ulcères, et parfois même nécessiter l’amputation du pied en cas de gangrène.

Néphropathie. Le terme néphropathie provient du grec nephros = rein. Le tissu des reins est constitué d’une multitude de minuscules vaisseaux sanguins qui forment un filtre dont le rôle est d’éliminer les toxines et déchets du sang. Comme le diabète cause des troubles vasculaires, les petits vaisseaux des reins peuvent en être affectés au point d’entraîner une détérioration progressive des reins qui se manifestera par divers problèmes, allant de l’insuffisance rénale à la maladie rénale irréversible. Notons que l’hypertension participe aussi considérablement à la néphropathie.

Maladies cardiovasculaires. Le diabète contribue à l’émergence des maladies cardiovasculaires. Elles sont de 2 à 4 fois plus fréquentes chez les diabétiques que dans la population générale. Un taux élevé de glucose dans le sang contribue à la coagulation du sang. Avec le temps, le risque d’obstruction de vaisseaux sanguins près du coeur (infarctus) ou au cerveau (AVC) augmente. L’âge, l’hérédité, l’hypertension, l’embonpoint et le tabagisme accroissent aussi les risques. Les diabétiques de type 2 ont souvent un profil qui les rend au départ plus à risque de ce genre de maladie.

En moyenne, les personnes diabétiques de type 2 mourront de 5 à 10 ans plus tôt que celles qui n’ont pas le diabète. Cela est surtout attribuable aux maladies cardiovasculaires.

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